Les goélands du Lacydon
Résumé
L’histoire, la vie et l’avenir de Marseille vus par des goélands.
C’est en 600 av. J.-C. que le premier oiseau de la lignée, Épitellias 1er, est arrivé avec le Phocéen Prôtis pour fonder la ville. Après lui, durant 86 générations, ses descendants n’ont cessé de prévenir les habitants des bonheurs ou des malheurs qui les attendaient. Aujourd’hui, c’est à Épitellias 88 qu’il incombe d’avertir ses contemporains de la terrible menace qu’il pressent…
Dans des survols à couper le souffle, tous ceux qui aiment Marseille, mais aussi tous ceux qui la détestent ou ne la connaissent pas se laisseront entraîner dans cette odyssée ébouriffante, émouvante, cocasse et irrésistible racontée, du bout de la plume, par un incroyable oiseau de mer.
Les lecteurs et la presse en parlent
Une fresque poétique, à tire d’ailes, de la fondation de Massalia, puis Massilia jusqu’à Marseille de nos jours. Plus de deux millénaires d’histoire contés par 88 générations de goélands. Pas n’importe quels volatiles, non, mais des devins, de père en fils, des visionnaires en fait…
En apportant leurs prédictions sous forme de quatrains à certains êtres humains attentifs à leurs signes, les Epitellias ont permis à la ville de se développer, mais elle a surtout reçu d’eux l’espoir de toujours reprendre les rênes de son existence au cours des millénaires.
Ce livre est une manière originale et agréable de se pencher sur le passé de cette grande ville historique et non des moindres. Ces oiseaux ont souvent une mauvaise réputation à Marseille (« de vulgaires volatiles voleurs, qui se nourrissent dans les poubelles et fientent sur les terrasses »…) mais ils sont également emblématiques de ce littoral méditerranéen.
Alain Seyfried nous dépeint ces goélands comme de véritables héros, des sauveteurs, des êtres dotés de sensibilité, d’âme poétique et il les rend indispensables au développement de la ville depuis sa fondation.
J’ai beaucoup apprécié cette écriture simple, mais lumineuse, agréable et pleine de poésie. Un anthropomorphisme délicat et jamais exagéré. On suit les oiseaux à travers la ville, nous permettant de découvrir son architecture antique et moderne, ses monuments, ses rues, ses habitants… comme si nous la visitions depuis le ciel. Et, pour info, le Lacydon est l’antique nom du Vieux Port actuel.
J’ai particulièrement aimé le récit des ancêtres d’Epitellias 88 qui narraient la Fondation de la ville, sa situation géographique à cette époque quand il n’existait qu’un simple camp de quelques âmes, l’expansion de la ville avec l’acheminement des eaux de la rivière Durance par aqueduc jusqu’au château d’eau du Palais Longchamp pour alimenter les foyers.
Si toute l’histoire est narrée par le goéland devin de la 88e génération (Epitellias 88), on s’attend à une conclusion digne du suspense dont il fait état tout au long du livre. Mais je dois reconnaître que — et cela n’engage que moi — la fin m’a un peu laissée sur ma faim.
Mais cela n’enlève en rien l’excellence de tout le livre. Et si vous aimez l’Histoire, si vous souhaitez apprendre et comprendre comment Marseille est née et a évolué depuis 2620 ans, je vous recommande de suivre Epitellias 88 et « Les Goélands du Lacydon », à quelques dizaines de mètres du sol…