Biographie
J’ai toujours aimé lire. Lire pour m’instruire, lire pour me distraire ou m’évader, peu m’importait. On ne s’étonnera donc pas qu’à l’école, puis au lycée, j’aie excellé dans les matières littéraires : Français, Latin, langues étrangères… jusqu’à obtenir un improbable 19/20 à la dissertation française du premier baccalauréat, celui que, de 1890 à 1963, les élèves de l’enseignement classique devaient obligatoirement réussir avant de tenter le « vrai » bac, c’est-à-dire le second.
Seulement voilà : en ces temps-là, on obéissait à ses parents et les miens m’ont fortement poussé à suivre ensuite un cursus scientifique, réputé mieux à même de « nourrir son homme ».
Me voici donc embarqué dans le baccalauréat de mathématiques, HEC, un doctorat de gestion à Paris Dauphine, puis dans une carrière peu en accord avec mes goûts. Je fus ainsi parmi les pionniers de l’informatique en tant que premier réalisateur d’un téléchargement de programme, puis l’un des principaux gestionnaires de la construction des paliers nucléaires français.
Ces épisodes professionnels m’ont pourtant passionné et je sais aujourd’hui pourquoi : ce que j’aime par-dessus tout, c’est inventer ; là où je suis à l’aise, c’est dans le pays merveilleux de l’imagination ; et que ce soit en Sciences ou en Littérature, l’imagination est toujours indispensable.
Il n’empêche : ce que je voulais, c’était publier des romans !
J’ai donc hâté la fin de ma carrière professionnelle « normale » après avoir suffisamment épargné, cependant, pour pouvoir vivre durant les années s’étendant entre mon arrêt d’activité et l’âge légal de la retraite. Je suis alors parti à Rome pour remplir des missions de conseil auprès d’une entreprise et (surtout) me lancer plus sérieusement dans l’écriture. Voilà pourquoi mon premier roman a été édité en Italie (et en italien). C’était au tournant du siècle. Depuis, en vingt-deux ans, j’ai traduit en français 6 livres italiens pour différents éditeurs français et publié 11 romans en France. Cette productivité m’étonne moi-même !Quels types de romans ai-je écrits ? Je ne peux répondre à cette question qu’aujourd’hui, car il faut avoir beaucoup travaillé et beaucoup écouté les réactions des uns et des autres pour le savoir.
Sur la forme, je m’attache à obtenir l’écriture la plus fluide possible. Mon idéal serait qu’en lisant un de mes livres, le lecteur ne soit jamais contraint de revenir en arrière au cours de sa lecture parce qu’il aurait rencontré ici ou là une aspérité qui l’aurait fait buter. Je compose ensuite de courts chapitres ou sous-chapitres afin que nul n’ait le temps de se lasser. Je donne en outre à mes personnages principaux des noms faciles à retenir et à mes personnages secondaires des patronymes faciles à oublier pour qu’on ne soit jamais obligé de retourner vérifier qui est qui. De plus, en tant que musicien, je travaille beaucoup le rythme et l’harmonie du texte. Enfin (mais ne le dites à personne, car peu s’en rendent compte), j’en viens parfois à rédiger des passages en vers tout en les présentant comme de la prose en les dissimulant dans le flot du récit…
Sur le fond, je m’aperçois que j’ai écrit deux types de romans.
Les premiers relèvent de ce que j’appellerais « le fantastique du quotidien » dans lequel des événements impossibles ou improbables sont présentés comme naturels et vrais : « Le Chat qui aimait la mer » où un chat raconte (par la pensée) sa vie à la première personne en jugeant d’une façon personnelle son maître et les autres humains qu’il croise ; « Les Goélands du Lacydon » où l’un de ces oiseaux relate l’histoire de Marseille et de ses environs depuis les Grecs jusqu’à nos jours ; « L’avant-dernière demeure » où un stylo écrit la vie de son propriétaire, un centenaire à l’existence compliquée. Etc.
Les seconds sont des romans où des idées et des débats contemporains se mêlent à une intrigue à suspense : « Une pensée pour la Lune » détaille les liens entre la malbouffe et certaines maladies sur fond de lutte entre un scientifique et les lobbys décidés à le faire taire ; « Le Murmure des Rivières » s’interroge sur l’état et le devenir de nos sociétés alors que la révolte des « Pinceaux Mauves », les successeurs des Gilets Jaunes, se déroule un peu partout et qu’on en cherche le ou les responsables.
Enfin, j’ai découvert une coquetterie toute récente, inaugurée dans « Le Murmure des Rivières » : concocter une fin absolument imprévisible (j’en fais le pari avec les lecteurs).
Je suis très fier de dire qu’en 2020, après tout cela, j’ai obtenu le Grand Prix des Lettres de l’académie Arts-Sciences-Lettres de Paris, ce qui, dans mon esprit, m’a définitivement absout du penchant que j’avais pour la littérature, penchant que j’avais longtemps considéré comme coupable.
Alain SEYFRIED
Vous
Oeuvres originales
Comédie musicale :
Musique et livret de la comédie musicale « Le Vizir amoureux » représentée au Festival des Alpes en 1988 et enregistrée à la SACD.
En autoédition :
Les douze travaux d’Arthur (Roman, 1993).
La Minute Sublime (Roman, 2002).
La maladie de Sziniarsky (Roman, 2012).
La Ronde des Jules (Nouvelles, 2017).
Aux éditions Ugo Mursia (Milan, Italie) :
Smoky (Roman (en italien) 2006).
Aux éditions « Les Nouveaux Auteurs » :
Place de l’Espigaou Roman, 2010).
Aux éditions Morrigane :
Le Chat qui aimait la mer (Roman, 2013).
L’Avant-dernière demeure (Roman, 2015).
L’Éclosion (Roman, 2016).
Les Goélands du Lacydon (Roman, 2018).
Une Pensée pour la lune (Roman, 2020).
Aux éditions La Trace :
Le Murmure des Rivières (Roman, 2022)
Traductions de l'Italien
Pour les éditions du Dauphin :
Mieux connaître son système immunitaire (Essai, 2006)
Extra-terrestres (Essai, 2007)
Les bienfaits de la lumière sur votre santé (Essai, 2008)
La dimension psychologique de la maladie (Essai, 2009)
Pour les éditions de l’Écailler :
La Dame de verre (Roman, 2008).
Pour les éditions Morrigane :
BlancPur (Roman, 2017).